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«Les négociateurs se sont trompés de méthode....Il n'y a plus aucun problème à parler d'autonomie fiscale dès lors que l'on se demande d'abord ce que l'on veut encore faire ensemble et comment le financer,» a déclaré Didier Reynders, Président du Mouvement Réformateur, dans un commentaire livré à l'agence Belga sur l'impasse des négociations institutionnelles. Réagissant aux fuites sur le rapport intermédiaire du groupe de haut niveau sur la loi de financement et aux débats dominicaux, Didier Reynders a constaté que «les partis francophones pratiquent la méthode Coué en essayant de convaincre que les négociations sur la loi de financement progressent.» «Les représentants du PS, du cdH et d'Ecolo, MM. Magnette, Wathelet et Nollet, affirment qu'on avance et qu'un accord est possible. Et quand le chef de groupe CD&V Ludwig Caluwé dit qu'on n'a pas avancé d'un iota, ils continuent à dire le contraire. Ils nient l'évidence,» a poursuivi le Président des Réformateurs. Didier Reynders juge par ailleurs que le rapport intermédiaire dont il a eu connaissance par les fuites dans la presse est «particulièrement creux.» «C'est l'énumération des possibilités et des sujets de blocage qu'on connaît depuis longtemps,» a-t-il ajouté, pour s'inscrire ensuite en faux contre la thèse selon laquelle trois partis francophones s'opposent à la N-VA: «Je constate, en entendant M. Caluwé, que le CD&V dit exactement la même chose que la N-VA!» Et Didier Reynders de réitérer ce que le MR dit depuis le début des négociations: «La méthode est mauvaise. Il faut d'abord se demander ce qu'on veut encore faire ensemble et comment le financer. Après, il n'y a aucun problème à parler de responsabilisation et d'autonomie fiscale. Il est sain que chacun assume le financement de ses dépenses,» a expliqué le Président libéral. Il rappelle aussi dans ce contexte que les communes ont aussi une fiscalité propre et que l'ancien Premier ministre et Député européen actuel Guy Verhofstadt (Open Vld) plaide pour une Union européenne disposant également de ressources propres, une thèse soutenue par de nombreux interlocuteurs. Didier Reynders conclut en insistant sur le fait qu'on n'arrivera pas à un accord sans changer de méthode et en regrettant une fois encore que le MR est tenu à l'écart de toutes les négociations.

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