Source : MR > Bienvenue sur le site du Mouvement Réformateur
Réuni durant deux jours au Château de Limelette pour préparer les dossiers de la rentrée, le groupe du Mouvement Réformateur au Parlement de la Communauté française a constaté que le décret inscriptions est insuffisant pour résoudre le problème de mixité sociale dans les écoles. «Utiliser ce seul moyen est un leurre qui mènera à la mise à l'écart des élèves qui ont plus de difficultés et approfondira encore le fossé entre les écoles bien cotées et les écoles mal cotées, actuellement, un enfant qui n'arrive pas à s'intégrer dans une école sera écarté après deux ou trois ans. Le décret inscriptions n'y changera rien...» a déclaré Françoise Bertieaux, Cheffe de groupe MR au Parlement de la Communauté française. Et Françoise Bertieaux de rappeler que les Gouvernements de la Communauté française ont mis au point, depuis la précédente législature, pas moins de trois systèmes de régulation des inscriptions dont les résultats laissent les Réformateurs sceptiques. «Ces décrets successifs ont mis des étiquettes sur les écoles. Ils ont renforcé artificiellement la réputation des écoles à files et pointé du doigt les écoles les moins recherchées. Le décret inscriptions comme seule politique de mixité sociale, c'est nettement insuffisant et c'est même un leurre. Notre système fonctionne de telle façon qu'un enfant qui ne rentre pas en adéquation avec le projet de l'école sera mis à l'écart et devra quitter l'école,» a expliqué la Cheffe de groupe réformatrice. Pour le MR, il est absolument indispensable de renforcer la qualité de l'offre d'enseignement dans les écoles mal cotées et pourvoir à la remédiation des élèves pour leur permettre d'arriver au terme de leur scolarité dans le même établissement. Et c'est un système américain, celui utilisé à Boston (Massachusetts), que les Réformateurs proposent d'utiliser comme référence lors de l'évaluation du décret «Simonet,» qui règle actuellement les inscriptions en première secondaire: Il repose lui aussi sur plusieurs critères mais en plus petit nombre. Aussi, après les problèmes et avatars constatés, il faudra utiliser un autre logiciel que Google Maps, comme par exemple Géoroute, et revoir le critère de proximité d'une école en tenant compte de la disponibilité des transports en commun pour y accéder. Le MR a également émis des réserves sur le projet du Ministre PS de l'Enseignement supérieur, Jean-Claude Marcourt, de faire passer de trois à cinq ans la formation initiale des instituteurs et des régents. «L'initiative sera difficilement tenable financièrement et ne réglera pas réellement les problèmes. Nous proposons de s'inspirer de la France et d'ajouter aux trois ans un an de stage devant une classe, avec un appui pédagogique,» a encore expliqué Françoise Bertieaux. Ainsi, les futurs enseignants n'obtiendraient leur diplôme qu'après cette quatrième année mais passeraient au moins par une vraie mise en situation. Actuellement, 42% des jeunes enseignants quittent l'enseignement après 5 ans de confrontation à la pratique du métier, rappellent les Réformateurs. Le système apporterait en outre une réponse partielle à la pénurie constatée dans certaines écoles. Le MR préconise par ailleurs de renforcer la formation initiale là où les lacunes sont détectées: le français et la culture générale. «Au lieu de passer à 5 ans, ce qui coûtera cher, il y a lieu de consolider la formation actuelle de 3 ans,» a encore indiqué Françoise Bertieaux. Enfin, le MR a encore exhorté le Gouvernement de la Communauté française à s'attaquer sérieusement au problème des bâtiments scolaires. «Depuis 2005 et l'annonce du Partenariat Public Privé (PPP) d'un milliard d'euros, rien ne s'est produit et aujourd'hui, le Ministre en charge de la compétence, Jean-Marc Nollet, annonce qu'il va mettre un terme au projet,» a rappelé Françoise Bertieaux. Pour le MR, le Gouvernement doit utiliser les montants disponibles dans les fonds prévus à cet effet pour que les travaux puissent commencer. Ils s'étonnent aussi des 100 millions d'euros que la Communauté rétrocédera à la Région wallonne cette année. «Nous disons stop! Nous demandons d'une part que les fonds déjà existants (121 millions d'euros) soient enfin injectés dans les écoles, et que les 100 millions d'euros qui vont être transférés pour venir en aide à la Région wallonne dans le cadre de l'ajustement budgétaire soient plutôt affectés aux bâtiments scolaires...,» a conclu Françoise Bertieaux.
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