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Il faut absolument débattre publiquement de la manière dont les réformes institutionnelles en cours vont affecter l'avenir de la Région bruxelloise. C'est ce que constate Vincent De Wolf, Député MR bruxellois, qui a annoncé mercredi dans une interview à La Libre Belgique sa décision de demander une rentrée anticipée du Parlement bruxellois. Pointant comme l'avait déjà fait avant lui Didier Reynders, Président du MR, le «déni de démocratie» que constitue l'exclusion des discussions institutionnelles du premier parti à Bruxelles et second en Communauté francophone, Vincent De Wolf a souligné que la Région-capitale constituait le «principal point d'achoppement des négociations.» «Puisque le MR n'est ni associé ni même informé, il me paraît simple et normal qu'au moins dans l'enceinte parlementaire, publiquement, on puisse parler des enjeux bruxellois de la réforme qui est en cours de négociations aujourd'hui» a expliqué Vincent De Wolf. Le Député MR bruxellois «ne peut pas comprendre que l'on crée des citoyens de seconde zone, c'est-à-dire que pour des droits aussi fondamentaux que les allocations familiales, des montants supérieurs seraient payés à ceux qui sont linguistiquement néerlandophones par rapport à ceux qui sont francophones... N'y a-t-il pas là une violation des droits les plus élémentaires ? Je crains une flamandisation, vraie ou fausse, de Bruxelles par ce biais, qui est humain et familial.» «Depuis le 14 juin dernier, la solidarité francophone est rompue,» a constaté le Bourgmestre libéral d'Etterbeek.   «Le MR n'est pas devenu un parti indigne ni infréquentable... N'est-ce pas manquer du plus élémentaire respect envers les électeurs que de ne pas demander l'avis du principal parti d'une région ?,» a-t-il poursuivi. «Il y a quatre ans, lorsque Didier Reynders présidait la solidarité francophone comme étant le patron du principal parti francophone du pays, on a toujours veillé à préserver dans la négociation, y compris à l'égard de partenaires qui normalement ne devaient pas faire partie du gouvernement, une solidarité francophone...,» a rappelé Vincent De Wolf. En guise de conclusion, le Député MR a tenu à rappeler les spécificités bruxelloises: Abritant la population la plus jeune du pays, la Région bruxelloise devra faire face à un boom démographique d'ici 2020, avec plus de 170 000 nouveaux habitants, ce qui signifie également de nouveaux besoins en matière de crèches, écoles, emplois, logements,... Or, si Bruxelles est la 3e région la plus riche d'Europe en termes de PIB, elle est aussi la région la plus pauvre de Belgique en termes de revenus par habitant. Le taux de chômage y est aussi particulièrement élevé : 20 à 22% pour une moyenne européenne de 10%. Et atteint 35% chez les jeunes de moins de 25 ans, contre 17% à l'échelle européenne. Autant de paramètres que les négociateurs, francophones et flamands, se doivent de ne pas occulter dans l'avenir qu'il souhaite voir se dessiner pour Bruxelles et ses habitants.  

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