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La semaine dernière, deux travailleurs de l'entreprise Mactac sont sortis de leur silence. Ces deux hommes ont subi le harcèlement de leurs collègues et d'un délégué syndical pendant des années. Des témoignages frappants de faits extrêmes d'humiliation et de violence. Ces révélations posent de nombreuses questions, notamment celles relatives à l'encadrement et à la protection des travailleurs.
L'entreprise doit disposer d'un Conseil d'entreprise et d'un Comité de protection et de prévention au travail. Si un fait de violence ou de harcèlement est porté à la connaissance de l'employeur, celui-ci, qui doit assurer le bien-être de ses travailleurs, est tenu de prendre des mesures et le CPPT doit marquer son accord sur ces mesures. Dans les cas présents, l'employeur a-t-il pris ces mesures à la connaissance des faits ? Les a-t-il présentées au CPPT et ce dernier a-t-il marqué son accord ? Quels ont été les résultats de ces mesures ? Quel a été le rôle des représentants syndicaux dans ces organes paritaires ? Par ailleurs, quelles suites ont été apportées par ces structures au constat d'infractions en termes d'atteinte à la pudeur ou de coups et blessures ? L'employeur doit désigner un conseiller en prévention spécifique afin d'assurer l'enregistrement de plaintes. L'employeur peut également désigner des personnes de confiance pour une phase informelle, de médiation. Ces désignations doivent rencontrer l'accord préalable de la délégation des travailleurs au sein du CPPT. Qu'en est-il du rôle de ces personnes dans les cas présents ? Pourquoi les travailleurs n'ont-ils pas pris contact avec ce conseiller en prévention et/ou les personnes de confiance de l'entreprise ? Qu'en est-il aussi du rôle des représentants syndicaux ? Malgré l'existence pour les victimes d'une protection contre le licenciement dès le dépôt de la plainte, pourquoi le travailleur, M. Mignon, a-t-il attendu de si longues années avant d'oser porter plainte ? Pour ce qui est des délégués syndicaux et des candidats aux élections sociales, ils bénéficient d'une protection contre le licenciement qui ne s'applique toutefois pas en cas de motif grave. Les faits décrits n'étaient-ils pas suffisamment graves pour justifier le licenciement du travailleur auteur des faits ?
Afin de faire la lumière sur ces situations très sérieuses, et singulièrement sur le processus d'encadrement et de protection du travailleur, le Mouvement Réformateur demande à la Ministre de l'Emploi d'apporter les éléments d'explication nécessaires. Sur la base de ses réponses, le MR prendra attitude. Et posera la question de l'opportunité d'une évaluation globale si des leçons générales sont à tirer de ces faits dans l'entreprise Mactac. Le groupe MR de la Chambre interrogera Joëlle Milquet dans cette perspective lors de la séance de la commission des Affaires sociales de ce mardi 23 novembre à 14h15.
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