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La Fédération Wallonie-Bruxelles, «expression de la solidarité entre deux régions à part entière, strictement identiques dans leur dimension institutionnelle» pour le MR, succèdera donc à la Communauté française de Belgique, ont annoncé ce lundi à Namur les quatre partis démocratiques francophones réunis au sein la «Commission Wallonie-Bruxelles.» Le Mouvement Réformateur y a joué un rôle de pointe dans le but de concrétiser dans la réalité le principe de deux Régions «à part entière», la Wallonie et Bruxelles, afin de reconnaître sur pied d'égalité la double dimension wallonne et bruxelloise.

Pour Charles Michel, Président du MR, «il faut avancer vers deux régions à part entière avec un socle commun qui permettra de développer des politiques communes dans l'intérêt des gens. Cette désignation n'est pas uniquement symbolique.» «Il ne s'agit pas simplement de remplacer Communauté française par d'autres mots. Quand on dit Fédération Wallonie-Bruxelles, on insiste sur Wallonie et Bruxelles. Donc sur deux régions indépendantes qui doivent être les plus fortes possibles ensemble,» a poursuivi le Président Réformateur, qui a mis en place un groupe travaillant sans relâche au projet que le MR portera en commun dans ce débat. «Nous allons travailler ensemble au niveau du MR pour trouver la formule la plus efficace,» a conclu Charles Michel.  «La porte s'ouvre aujourd'hui vers un nouveau paysage politique francophone, avec deux Régions fortes; c'est un jour important pour les Wallons et les Bruxellois...nous dessinons aujourd'hui le nouveau paysage politique intra-francophone dans une Belgique fédérale,» a déclaré Richard Miller, Député MR wallon qui avait déposé le premier une proposition de résolution en vue de la création de cette Fédération. Ceci tout juste après qu'en juillet 2008, l'idée d'une Fédération eut émergé des conclusions du groupe de travail Wallonie-Bruxelles mis en place autour d'Antoinette Spaak (MR) et de Philippe Busquin (PS).    Willy Borsus, chef de groupe MR au Parlement wallon, a souligné le caractère symbolique de la nouvelle appellation: «Nous répondons à une ambiguïté de terminologie, mais ceci a aussi valeur d'expression symbolique....C'est l'expression de la solidarité Wallonie-Bruxelles. Il s'agit d'une décision empreinte de sérénité et de calme, prise dans la foulé des conclusions du groupe Wallonie-Bruxelles, autrefois présidé par Antoinette Spaak et Philippe Busquin,» a-t-il déclaré. La nouvelle dénomination sera tout à fait officielle et sera appliquée après le vote d'une résolution par les Parlements concernés, alors que la Commission Wallonie-Bruxelles étudiera la table des matières que la nouvelle structure institutionnelle sera appelée à traiter. En franchissant le pas du changement d'appellation, les quatre partis francophones ont ainsi affirmé haut et fort que la Région de Bruxelles-Capitale n'est et ne sera jamais aliénable à une autre entité.   Il s'agit bien d'un lien de fédération et non pas de domination: les Bruxellois disposent d'une Région qui leur est propre et il leur revient de décider de leur avenir. Il ne sera jamais question pour nous de prendre part à une cogestion de la Région bruxelloise, ont expliqué les représentants des quatre partis francophones. La Fédération sera aussi le lieu de coopération entre les deux Régions. La nouvelle appellation acte le fait que Bruxelles est un partenaire à part entière, égal, avec lequel la Région wallonne entend entretenir un partenariat privilégié, la Wallonie appuyant la pleine reconnaissance de la Région de Bruxelles-Capitale. Ce changement devrait aussi permettre de développer par le biais d'accord de coopération d'importantes synergies régionales dans les transports (comme le RER), la politique aéroportuaire, etc. Si elle reconnaît Bruxelles comme Région à part entière, la Flandre pourra s'inscrire dans la même dynamique à travers des accords de coopération, ont rappelé les quatre partis francophones. Rappelons que La Communauté française est née en 1980, l'institution gérant, pour tous les francophones, les politiques d'Enseignement, de Culture, de Sport, de Jeunesse, de Santé.   

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