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Le Trésor récupère quelque 2,9 milliards d'euros grâce à la gestion dynamique de la dette de l'Etat belge conduite par Didier Reynders, Vice-Premier Ministre et Ministre des Finances. L'Etat vient, en effet, d'annuler des swaps de taux d'intérêt, ce qui lui rapportera 2,16 milliards d'euros, a-t-on appris ce mercredi à l'occasion d'une intervention de Didier Reynders, en réponse à une question parlementaire posée par le Député Hendrik Bogaert (CD&V) en Commission des Finances et du Budget. Ces contrats de couverture contre l'évolution des taux ont aussi permis à l'État d'économiser 738 millions d'euros de charge d'intérêt, ce qui donne en tout un gain de 2,9 milliards d'euros pour le Trésor. L'Echo explique dans son édition de mercredi que les swaps sont des contrats qui permettent d'échanger des intérêts à taux fixe contre des intérêts à taux variable. Celui qui acquiert un swap espère donc que, sur le marché, les taux d'intérêt diminueront: cela lui permet alors de payer moins d'intérêts que ce qu'il aurait dû payer en conservant ses taux fixes. Celui qui octroie le swap doit quant à lui payer des intérêts à taux fixes au lieu de taux variables: il espère donc que les taux monteront. «En utilisant de tels instruments, l'Agence de la dette n'a pas joué à la roulette russe,» assure Pierre Wunsch, Directeur de la cellule stratégique du Ministre des Finances, cité par L'Echo: «Début 2009, quand on songeait à l'éventualité d'acquérir ces swaps, les économistes hésitaient entre deux scénarios: inflationniste ou déflationniste. En cas d'inflation, pas de problème pour la dette de l'État puisqu'elle est en grande partie constituée de titres à taux fixes (ndlr: la dévaluation de la monnaie, conséquence de l'inflation, rend alors la charge d'intérêt moins lourde). Mais en cas de déflation, la charge de la dette serait devenue beaucoup plus problématique.» Un scénario déflationniste s'accompagne de taux d'intérêt très bas voire nuls sur le marché. Pour l'État, le taux d'intérêt réel de ses titres de dette, c'est-à-dire le taux nominal corrigé de l'inflation, devient alors très élevé, ce qui rend la charge de la dette plus pesante. Pour éviter cela, le Trésor s'est couvert contre une baisse des taux d'intérêt en achetant des swaps pour un total de 15 milliards d'euros. «Nous n'avons pas pris un grand risque... car, si au lieu de diminuer, les taux avaient augmenté dans un scénario inflationniste, nous en aurions tiré parti grâce au stock de dette n'ayant pas fait l'objet de swaps. L'inflation aurait rendu la charge d'intérêt de cette partie de la dette moins lourde à supporter, ce qui aurait compensé la perte qu'on aurait subie sur les swaps,» a expliqué Pierre Wunsch à L'Echo. C'est donc finalement le scénario déflationniste accompagné de taux d'intérêt très bas qui s'est confirmé, ce qui a rendu le recours aux swaps lucratif. Entre l'acquisition des swaps, en mars 2009 puis en août 2009, et leur vente en septembre 2010, le Trésor a payé le taux Euribor à trois mois, qui s'est nettement détendu, et a reçu le taux des swaps à dix ans de la part de l'opérateur ayant octroyé ces contrats. Par rapport à ce que l'État belge aurait dû payer en conservant ses intérêts à taux fixe, le mécanisme de swaps a permis d'économiser 738 millions d'euros, dont 242 millions seront imputés sur le budget 2011 pour des raisons comptables. L'évolution favorable des taux d'intérêt a, de plus, provoqué une hausse du cours des contrats de swaps sur les marchés. L'Agence de la dette a donc décidé, début septembre, de se défaire des swaps et d'ainsi toucher la plus-value. D'où un gain de 1,04 milliard d'euros sur une première tranche de swaps et de 1,12 milliard d'euros sur une seconde part, soit une plus-value totale de 2,16 milliards d'euros, qui sera répartie sur les budgets des neuf prochaines années, ce qui correspond à la durée de vie des swaps. «Cette somme équivaut au montant de l'aide que la Belgique a fournie à la Grèce au printemps, et si le programme de stabilité est respecté, cela permettra d'éviter que la dette dépasse, comme on le craignait, les 100% du PIB (produit intérieur brut) en 2011,» a encore rappelé Pierre Wunsch.
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