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Le Ministre des Finances, Didier Reynders, a salué mercredi l'accord de principe intervenu entre pays européens sur une limitation des bonus bancaires. "Les 27 ont soutenu la position française consistant à retarder dans le temps le versement de bonus, afin d'éviter les spéculations de court terme, et d'incorporer dans leur calcul une composante de "malus" en cas de résultats négatifs," a dit M. Reynders. "Il s'agit maintenant de discuter d'éventuels plafonds, mais aussi de sanctions pour les banques ne respectant pas les nouvelles règles," a-t-il précisé. Le Royaume-Uni, soupçonné de s'opposer à ce nouveau régime pour protéger la compétitivité de la place financière de Londres, n'a émis que "quelques remarques sur les modalités", a encore indiqué M. Reynders. Le ministre, qui a déjà fait part de son intention de faire appliquer la proposition française en Belgique quoiqu'il advienne, a plaidé pour que l'Europe en fasse de même si aucun accord n'est trouvé au niveau international.
S'il ne faut pas, selon lui, "prendre de mesures (sur les rémunérations) qui posent des problèmes de concurrence majeurs", les Européens ne doivent pas attendre éternellement un consensus international avant de légiférer en la matière. Les ministres européens des Finances se sont mis d'accord mercredi pour porter à 125 milliards d'euros leur contribution au FMI, a annoncé le ministre suédois des Finances, Anders Borg, dont le pays préside l'UE. La Belgique pourrait élever son apport à 7 milliards. "Nous sommes prêts à prendre nos responsabilités pour renforcer le financement de l'organisation", a déclaré M. Borg, à l'issue d'une réunion informelle avec ses homologues européens à Bruxelles. Jusqu'ici, les pays de l'UE s'étaient engagés à apporter 75 milliards d'euros soit 100 milliards de dollars environ, mais la nécessité de relever ce financement est devenue plus claire au fil de mois, étant donné que l'institution est appelée à la rescousse par plusieurs pays en développement frappés par la crise. "Les Européens n'ont pas encore décidé entre eux de la répartition du nouvel effort," a dit à l'agence Belga le Ministre des Finances qui évalue toutefois à environ 7 milliards la contribution belge, à charge de la Banque nationale. Dans le précédent accord, la BNB devait contribuer à hauteur de 4 milliards d'euros. Cette contribution n'est pas de nature budgétaire, a rappelé M.Reynders, en précisant que jusqu'à présent, tous les financements belges au FMI avaient été récupérés. "Il conviendra néanmoins d'évaluer le coût du nouvel accord en termes de pertes de recettes pour l'Etat," a-t-il nuancé. Selon Didier Reynders, l'Etat a retrouvé virtuellement 14,9 des 15,14 milliards d'euros qu'il a investis il y a un an dans le sauvetage des banques. Par ailleurs, le ministre envisage la possibilité de prendre des mesures fiscales qui pénaliseraient les bonus et parachutes dorés. Il se dit aussi favorable, plus généralement, à une taxation des opérations financières. Dans des interviews qu'il a accordées mardi aux quotidiens Le Soir et La Libre, le Vice-Premier Ministre et Ministre des Finances indique notamment qu'il propose que l'on puisse appliquer, en matière de bonus et de parachutes dorés, les règles les plus strictes adoptées au niveau international. "Des collègues au gouvernement cherchent des solutions via le droit du travail... Je dis que si on n'y arrive pas on peut agir par la solution fiscale", dit notamment le ministre. Par ailleurs, il souligne que l'Etat a investi 15,14 milliards d'euros dans le sauvetage de Fortis, Dexia et KBC. "Nous sommes pour l'instant à 14,9 milliards de valorisation si tous les investissements devaient être réalisés actuellement", dit le ministre dans La Libre. "A côté de cela, il y a tout ce qui était placé en garantie", note encore le ministre. On précise à ce propos au cabinet des Finances que le paiement des primes payées par les banques qui bénéficient de la garantie de l'Etat ajouté aux dividendes payés par BNP Paribas s'élèvent en 2009 à 752 millions d'euros. Si l'on tient compte de la charge de la dette des 15,14 milliards d'euros investis dans les banques et qui représente environ 500 millions d'euros, l'Etat fait donc déjà, à ce stade, un bénéfice de 250 millions. Didier Reynders est d'avis qu'on pourrait dépasser le milliard l'année prochaine.
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