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Après le sommet de Copenhague, et malgré le frein exprimé en solo de la Bolivie cette nuit, il faut se réjouir de l'accord "équilibré" de Cancun. Un accord qui présente des avancées significatives mais qui garde la particularité des derniers sommets, c'est-à-dire l'absence d'engagements contraignants liant tous les Etats parties. Heureusement, les progrès enregistrés en matière de déforestation, la mise en place d'un Fonds vert pour le climat par lequel doit transiter une partie des 100 milliards par an d'ici 2020, des financements rapides de 30 millions pour la période 2010-2020,... ont pu rapidement restaurer la confiance au niveau international. Cet accord a le mérite d'avoir évité un plan B, remis sur les rails la locomotive «climat», et enfin d'avoir ouvert les nombreuses voies encore à concrétiser à Durban l'année prochaine notamment pour les modalités du Fonds et la mise en place d'objectifs enfin contraignants. Pour la première fois, l'Europe a parlé d'une seule voix. La Présidence belge a été exemplaire durant deux semaines de négociations difficiles. Cependant, ce sommet a encore montré ses limites: les matières deviennent de plus en plus complexes, l'urgence se perd dans un brouillard de jargon scientifique, économique et technique et le quasi droit de véto de chaque pays donne d'invraisemblables capacités de blocage par certains pays. Pour mettre d'accord 200 pays ensemble, il est donc nécessaire d'avoir une véritable gouvernance mondiale... ou d'adapter a tout le moins le processus de négociation dans le long terme. A défaut, c'est la terre toute entière et l'humanité qui en paieront encore plus, les pots cassés. Enfin, il est plus que nécessaire aujourd'hui que les pays européens, et la Belgique en particulier, préconisent une transition économique en matière environnementale. Nous devons inverser les visions conservatrices ou d'assistanat. Nous devons oser le changement en misant sur une forte croissance économique durable. Il est primordial d'investir au plus vite dans les nouvelles technologies environnementales de pointe qui nous rendront plus compétitifs et qui nous permettront de créer de nombreux emplois. D'autres pays l'ont déjà bien compris, intégré depuis longtemps et s'inscrivent directement dans la ligne de la Stratégie de Lisbonne. A long terme, ils sont gagnants. Réaction en direct de Cancun. Delphine Bourgeois - Echevine (Europe) IxellesDavid Clarinval - Député fédéral-Bourgmestre de Bievre Téléchargez notre "Livre bleu pour la Planète" en cliquant ici
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