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Sabine Laruelle et Armand De Decker se sont tous deux déclarés favorables jeudi à une grande réforme de l'Etat, pour que le pays fonctionne mieux.

«Le MR est prêt à engager des concertations pour une grande réforme de l'Etat, afin d'adapter la Belgique au XXIe siècle, de la moderniser, de la faire fonctionner encore mieux - par exemple en matière de cohérence dans les compétences. Et nous espérons trouver des partenaires flamands prêts à discuter de façon constructive,» a expliqué la Ministre des PME, des Indépendants, de l'Agriculture et de la Politique scientifique, dans une interview parue jeudi dans «Le Soir.» Le Président du Sénat a lui aussi indiqué qu'il optait pour une «profonde réforme de l'Etat,»: «J'ai toujours été... totalement favorable à une grande réforme de l'Etat, à négocier un nouveau pacte belge. On a besoin de remoderniser ce pays, de lui donner une nouvelle logique de fonctionnement interne, de le rendre moderne, de le rendre volontaire et de lui rendre toute sa force,» a indiqué Armand De Decker, qui était l'invité jeudi de «Matin Première», à la RTBf. Des déclarations totalement en phase avec celles faites samedi à Jodoigne par notre Président, Didier Reynders, à l'occasion du 1er mai libéral: «Le MR s'est inscrit depuis des années dans une logique de réforme de l'Etat afin de faire évoluer les structures de l'Etat belge. Nous sommes prêts à continuer sur cette ligne et à négocier après les élections. Nous sommes aussi toujours prêts à faire respecter la dignité des Francophones,» avait indiqué Didier Reynders. Sabine Laruelle a encore rappelé que le MR ne souhaitait pas d'élections maintenant. «Il y a d'autres priorités, socio-économiques, il y a encore des mesures, par exemple anticrise, à prendre, et la Présidence européenne commence dans deux mois. Mais un parti flamand en a décidé autrement. Et ces élections seront importantes à deux titres. D'un point de vue institutionnel..., nous ferons aussi respecter la volonté des francophones. Si possible dans l'unité francophone, c'est comme cela que nous sommes le plus forts. Le deuxième enjeu sera le socio-économique : l'emploi, les pensions, la sécurité... Et au MR, nous avons un projet qui se distingue des autres partis francophones. Il y aura donc un vrai choix pour les citoyens,» a expliqué la Ministre MR.  

Pour Armand De Decker, pas content, ces élections interviennent au plus mauvais moment: «Je suis fâché sur la classe politique belge et surtout sur les partis néerlandophones qui ont provoqué une élection, à un moment totalement inapproprié, à la veille de cette Présidence de l'Union, dont chaque minute qui passe, nous démontre combien l'Europe est essentielle. Nous allons devoir diriger l'Europe à un moment très difficile et je crois qu'on doit pouvoir faire cela sereinement, en étant avec un gouvernement de plein exercice. Et je trouve encore et toujours, que l'attitude de Monsieur De Croo junior ou de Monsieur Leterme, qui a un peu driblé les consultations royales, en précipitant les choses, je dis que ce n'est pas responsable. On pouvait très bien faire cela dans sept, huit ou neuf mois,» a expliqué le Président du Sénat. Et d'ajouter que «le MR va se battre pour la dignité et pour le respect des Francophones. Quand on voit l'évolution des revendications flamandes, du mouvement flamand etc... il est indispensable, comme je le disais tout à l'heure, que les Francophones... comme nous l'avons fait, parce que je voudrais quand même rappeler que j'ai coprésidé ce dialogue de communauté à communauté et que j'ai été réconciliateur après le premier vote unilatéral des Flamands... nous devons, Francophones, être d'accord pour négocier un nouvel Etat belge, un nouveau pacte belge, pour donner (je le répète encore une fois) un nouveau projet à ce pays et donner à la jeune génération une envie de construire de grandes choses ensemble.» «Pour cela il faut être ouvert à une réforme de l'Etat. Mais il faut cette fois-ci, faire respecter totalement la dignité des Francophones. Ce qui veut dire bien évidemment, que pour nous les trois bourgmestres doivent être nommés. Et il me paraît aussi évident que si l'on veut régler, dans un large cadre, le problème de BHV, il faut que les Flamands nous répondent à la question de savoir... quel sort ils réservent au 80% de Francophones qui habitent dans ces six communes à facilités ?... Pour moi ces communes doivent recevoir un statut bilingue, comme le statut des communes bruxelloises. Et c'est une question de respect des gens,» a encore déclaré Armand De Decker.  

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