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Daniel Bacquelaine, le Président du Groupe MR de la Chambre et « père » de la loi interdisant la burqa dans l'espace public tient à réagir avec fermeté aux propos du Commissaire aux droits de l'Homme du Conseil de l'Europe qui, dans un communiqué, voit dans l'interdiction du port de la burqa, un possible renforcement de la stigmatisation des femmes qui la portent et qui les couperaient encore plus de l'ensemble de la société.

"Je ne puis que déplorer les propos de Monsieur Hammarberg qui sont aux antipodes de la volonté poursuivie par le législateur belge. La loi que j'ai portée et qui entre en vigueur ce samedi, délivre un triple message: 1) nous ne voulons pas de ces symboles idéologiques tendant à faire croire qu'une femme n'a pas les mêmes droits qu'un homme. La burqa et le niqab sont des instruments intolérables de soumission de la femme. 2) pouvoir identifier quelqu'un en rue est une chose indispensable à la sécurité publique de tous. 3) au delà de cet aspect purement sécuritaire, porter le voile intégral, c'est s'arroger le droit de voir tout en refusant d'être reconnu. C'est une condition sine qua non du vivre ensemble. C'est refuser la fraternité et l'humanité qui s'expriment par le visage", explique Daniel Bacquelaine. Pour le MR, la loi Bacquelaine est l'inverse de toute forme de stigmatisation. Elle entend favoriser l'intégration en reconnaissant à chaque personne des droits et des devoirs universels où les citoyens partagent un patrimoine commun de valeurs fondamentales. Dans une société qui entend développer le vivre ensemble, il est indispensable de pouvoir reconnaître pour connaître. Le droit à la différence ne peut conduire à la différence des droits. Interdire la burqa dans l'espace public, c'est permettre aux femmes qui étaient poussées à la porter de réintégrer la vie sociale. Le 28 avril dernier, la Chambre des représentants adoptait à une écrasante majorité (129 voix pour; 1 contre et 2 abstentions) la proposition de loi MR déposée par Daniel Bacquelaine, Corinne De Permentier, Denis Ducarme, Jacqueline Galant et Kattrin Jadin, interdisant le port de tout vêtement cachant totalement ou principalement le visage dans l'espace public. Le Sénat ayant choisi de ne pas évoquer le texte, le Roi l'a sanctionné et promulgué. Publié au Moniteur la semaine dernière, Il entrera en vigueur ce samedi 23 juillet. Nous rejoindrons ainsi la France qui interdit le port de tels vêtements dans l'espace public depuis le mois d'avril dernier.  

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