Source : MR > Bienvenue sur le site du Mouvement Réformateur
Le Sommet européen qui s'est terminé ce vendredi marque en point d'orgue la fin de la Présidence belge de l'Union européenne, même si elle ne se termine officiellement qu'à la toute fin de cette année 2010. Cette Présidence a, en tous cas, été un succès dans de très nombreux domaines. Les Réformateurs y ont joué un rôle prépondérant, qu'il s'agisse de Didier Reynders, Vice-Premier Ministre et Ministre des Finances, qui, présidant le Conseil ECOFIN, a permis de dessiner les contours de la future bonne gouvernance économique de l'Union. D'Olivier Chastel, notre Secrétaire d'Etat aux Affaires européennes qui a présidé à l'organisation de cette Présidence, et encore Sabine Laruelle, Ministre de l'Agriculture, des PME, des classes moyennes et de la politique scientifique; Bernard Clerfayt, Secrétaire d'Etat adjoint au Ministre des Finances; Charles Michel, Ministre de la Coopération au Développement. Chacun dans son domaine a contribué à faire avancer les choses. Plus de 50 accords ont été conclus, la grande majorité en codécision avec le Parlement européen. Invité ce vendredi de Matin Première, sur les ondes de la RTBF, Olivier Chastel a confirmé que le bilan de la Présidence belge de l'Union européenne est «très positif.» Mais il s'est dit déçu de l'attitude peu communautaire des grands pays européens. Les dirigeants des pays de l'UE sont tombés d'accord au sommet européen pour modifier le traité de Lisbonne afin de permettre la création d'un Fonds de secours permanent en faveur des pays de la zone euro. «L'expérience des six mois de Présidence me laisse un petit goût amer sur le manque de capacité réactionnelle communautaire d'un certain nombre de grands pays, dont l'Allemagne... quand on voit comment les sommets sont préparés entre la France et l'Allemagne pour venir imposer un certain nombre de solutions, ça ne va pas; ce n'est pas la méthode qui a réussi à l'Union jusqu'ici. Le moment de crise que nous vivons procure à certains la nécessité d'un repli sur eux-mêmes. Pire : de s'arranger à quelques-uns pour annoncer un certain nombre de décisions au niveau européen. Il faut pouvoir concilier les aspirations nationales avec les aspirations européennes,» a expliqué Olivier Chastel. Rappelons que la satisfaction belge à l'issue de cette Présidence n'est pas autoproclamée, loin de là! Vendredi, le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, et le Président du Conseil, Herman Van Rompuy, ont félicité la Belgique pour le succès de sa Présidence. «Ce sont les observateurs européens qui le disent. Cette semaine, la présidence belge a reçu toutes les félicitations de la Commission et du Parlement européen, puisque l'ensemble de nos priorités sont rencontrées. Et je pense qu'on a mis en place une philosophie de présidence, de concertation interinstitutionnelle avec le Parlement et la Commission, qui est saluée par tous,» a constaté notre Secrétaire d'Etat aux Affaires européennes. «Les présidences suivantes, les Hongrois et les Polonais, ont à mon avis un bon rail à suivre par rapport à la présidence belge. Les sujets européens sont dans un pipe-line, et ce sont les sujets qui font l'actualité. Ce n'est pas forcément l'induction que mène un pays à vouloir mettre à l'ordre du jour un certain nombre de sujets. Et on sait que la présidence hongroise sera notamment marquée par la gouvernance économique,» a poursuivi Olivier Chastel. Didier Reynders a, de son côté, plaidé pour la création d'euro-obligations, dans une interview publiée jeudi sur le site web de l'influent hebdomadaire allemand «Der Spiegel». «Les euro-obligations ne peuvent pas être déclarées tabou,» a martelé Didier Reynders, qui préside le Conseil des Ministres de l'Economie et des Finances des vingt-sept. «Nous devons pouvoir parler de tous les aspects de notre politique économique commune. Je propose de convoquer une convention. Elle permettrait, comme la Convention constitutionnelle qui a abouti au Traité de Lisbonne, d'impliquer tout le monde: la Commission, le Parlement européen, les gouvernements et les parlements nationaux,» a-t-il expliqué. Rappelons que la crise de la zone euro était inscrite une nouvelle fois à l'agenda des dirigeants de l'Union européenne, réunis jeudi et vendredi à Bruxelles. L'Italie et le Luxembourg ont plaidé pour l'émission d'euro-obligations, face aux difficultés croissantes de refinancement de la dette rencontrées par plusieurs pays, mais l'Allemagne y a opposé un véto farouche. Jeudi aussi, en marge d'une réunion des Libéraux européens, organisée avant la réunion des dirigeants de l'Union européenne, Didier Reynders avait estimé que l'Union européenne avait en réalité déjà commencé à utiliser une forme d'euro-obligation en créant au printemps un Fonds de secours pour les pays de l'Union monétaire en difficulté financière, et en jetant les bases d'un mécanisme d'aide permanent appelé à lui succéder mi-2013. «Si vous observez le fonctionnement de la Facilité et du mécanisme, en fait on parle d'un grand nombre d'euro-obligations puisque nous organisons une garantie qui provient de différents Etats membres (de la zone euro) avec un taux d'intérêt moyen,» avait expliqué Didier Reynders. Le dispositif actuel, doté de 440 milliards d'euros, offre des garanties des différents Etats de l'Union monétaire pour emprunter de l'argent sur les marchés, afin ensuite de le prêter aux Etats en difficulté. «Donc nous entamons le processus et au bout du compte nous aurons peut-être des euro-obligations réelles,» a jugé M. Reynders. Dans l'interview à Der Spiegel, Didier Reynders a aussi voulu être rassurant à propos de l'avenir économique du pays à la suite de la mise en garde lancée cette semaine par l'agence de notation Standard & Poor's. Le Vice-Premier Ministre et Ministre des Finances a ainsi rappelé «l'ambitieux programme d'assainissement lancé par le gouvernement.» «La décision de l'agence de notation s'explique uniquement par l'instabilité politique,» a-t-il rappelé. «Nous n'avons pas de gouvernement depuis les élections de juin, parce que les sept partis sont incapables de s'entendre sur une coalition. Mon parti est le plus important dans la région de Bruxelles, le deuxième plus grand de la Communauté française et le troisième en Belgique. Mais nous sommes exclus des négociations,» a conclu Didier Reynders.
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