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Elections fédérales de juin 2010

Comme lors de chaque échéance électorale, nous nous lançons dans le débat.
Mais nous n'avons pas les forces vives des partis politiques et comme les délais sont très courts, nous devrons nous limiter dans nos démarches.
Néanmoins, nous vous offrons déjà sur ce site un rassemblement d’informations et d’actualités sur les élections fédérales de juin 2010.

Bonne lecture

L'équipe de l’Observatoire indépendant de l’Environnement en Brabant wallon.

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les élections 2010 dans la presse


Agorati


Négociations: «Sans le MR, les francophones sont bien mal défendus…», constate Didier Reynders

• Les nouvelles des partis francophones • Vendredi 27/08/2010 • Version imprimable

Source :

Les négociations qui doivent fixer l'avenir institutionnel de notre pays et mettre en place un nouveau gouvernement battent de l'aile et les partis concernés ne semblent guère soucieux du sort qui sera ultimement réservé aux francophones. C'est ce que constate Didier Reynders, Président du Mouvement Réformateur, dans un entretien publié ce vendredi dans «Le Soir.» «Sans le MR aux négociations, les francophones ne sont pas bien défendus,» a constaté en substance Didier Reynders. «Le préformateur Elio Di Rupo, avec l'appui du CDH et d'Ecolo, a délibérément choisi d'exclure le MR des négociations, peut-être parce qu'on a envie d'abandonner des positions francophones qui étaient communes, et il n'a pas réuni les présidents des partis francophones pour adopter une position commune,» a expliqué le Président du MR. «Je n'ose imaginer ce que vous auriez écrit si je n'avais jamais réuni les francophones en 2007! Mais ici, comme c'est le PS qui le fait, ça paraît moins grave...,» a-t-il ajouté. «Nous étions prêts - nous l'avons répété au Roi, à l'informateur, au préformateur. C'est un choix du préformateur, des formations francophones autour de la table des négociations de n'avoir laissé à aucun moment, apparaître un projet ou une vision francophone de la réforme de l'Etat,» a poursuivi Didier Reynders. Et le Président du MR de décliner plus avant son analyse en constatant que la légende de «Madame Non,» Joëlle Milquet, n'est pas usurpée car elle est «responsable de la montée de la N-VA, et de l'échec de 2007, voulant coller au PS.» De surcroît, «les négociateurs sudistes n'ont aucun projet pour les francophones ; ils se contentent de mettre des limites aux revendications flamandes. Le MR, lui, a un projet rassemblant Wallons et Bruxellois.» «La presse», aussi, «accepte le 'secret' qui entoure les discussions, voire s'en réjouit comme d'un bon signe, alors que l'avenir du pays est en jeu. Drôle de façon de suivre l'actualité,» dit encore Didier Reynders. «On a des tas de demandes des partis flamands, et c'est tout à fait normal, mais pourquoi n'y a-t-il jamais l'expression d'une position francophone? Elle consiste juste à mettre des balises. Je me demande s'il n'y a pas une patrie à faire aimer aux francophones. S'il n'y a pas, dans l'Etat belge, un avenir à présenter aux francophones qui ne soit pas simplement le solde de ce qui restera quand on aura accepté les demandes flamandes. Les francophones ne doivent pas avoir peur de prendre leur destin en mains,» a encore expliqué le Président des Réformateurs.   «Pour le reste, je ne comprends pas pourquoi des francophones choisissent de négocier une réforme de l'Etat en laissant volontairement en-dehors le premier parti bruxellois et le deuxième de la Communauté française. Nous représentons 18 sièges au parlement ; le CDH et Ecolo ensemble 17. Nous étions prêts...,» a réitéré Didier Reynders.  Et d'ajouter qu'en l'absence de toute information, de toute communication de la part des négociateurs, «on prend donc notre mal en patience. Un francophone sur quatre a voté pour nous et Elio Di Rupo choisit de nous exclure... Vous savez, en Flandre, tout le monde trouve normal que le premier parti flamand soit autour de la table; tout le monde trouve normal que le premier parti wallon y soit aussi ; mais manifestement Bruxelles, dans l'esprit de beaucoup de francophones, n'est pas encore une Région à part entière, et donc le premier parti bruxellois, on peut s'en passer. Moi, je trouve ça surprenant. Nous, on n'a jamais eu cette attitude-là. En 2005, on a informé le CDH et Ecolo de ce qui se passait autour de Guy Verhofstadt. Et en 2007, au mois d'août, je recevais mes collègues. Et chaque fois qu'on a dû prendre attitude, certainement dans le dossier le plus sensible qu'est BHV, on a adopté une position commune francophone, à tout le moins, on en a parlé ensemble. Mais c'était peut-être plus simple de le faire sans nous. Je ne suis pas sûr que ce soit une bonne chose pour les Bruxellois et pour les francophones en général...» Didier Reynders rappelle qu'il y a trois ans, il y avait un projet francophone commun que le MR a toujours porté: «Les autres ont toujours dit qu'ils étaient d'accord. Etaient-ils sincères, je n'en sais rien. C'est peut-être la raison pour laquelle on ne veut plus de nous, c'est sûrement plus facile de concéder un certain nombre de choses. Il est évident que, à la tête du CDH, le choix a été fait de coller au PS. Quand je relis les événements de 2007, c'était la volonté de voir revenir le PS. Une des techniques pour l'obtenir, c'était de dire non à toutes les demandes flamandes. J'ai l'impression qu'aujourd'hui, comme nous ne sommes plus là, on dit oui à tout. J'ai cru comprendre que sur le financement, le CDH allait même plus loin que tous les autres francophones. Nous avons toujours défendu les bourgmestres, dans leurs droits. Je n'entends plus ça du tout. Ça me fait un peu peur... En 2007, nous acceptions une réforme de l'Etat. Aujourd'hui, je ne vois pas ce qui a changé, sauf que le PS est là.» «Le destin d'un francophone n'est pas de vivre à reculons. J'aimerais bien qu'il y ait encore des francophones qui soient ambitieux, qui aient envie de construire un projet francophone. Mais je constate que depuis que nous ne sommes pas là, la discussion semble uniquement consister à reculer,» a-t-il ajouté. Didier Reynders a aussi parlé dans cet entretien de vacances de son programme de rentrée en temps que Vice-Premier Ministre et Ministre des Finances du gouvernement fédéral, en affaires courantes: «On va commencer à préparer la rentrée. Et on prépare beaucoup les réunions de la semaine prochaine, puisque, quoi que d'autres fassent, il faut s'occuper d'un certain nombre de dossiers européens. J'aurai des trilogues avec le Parlement européen, le trilogue Commission, Conseil, Parlement, sur la supervision financière et sur les fonds d'investissement. On ne désespère pas de boucler le dossier de la supervision. J'ai prévu un Ecofin le 7, pour voir si on peut terminer. Le Parlement pourrait alors voter la supervision. C'est probablement un des dossiers les plus importants de la Présidence belge, puisqu'il devrait permettre de mettre en place, le 1er janvier, les nouvelles structures de supervision européenne, les comités pour le contrôle des banques, des assurances et des marchés, et pour le contrôle des risques systémiques macro-économiques. Et à l'Ecofin du 7 septembre, j'ai programmé des discussions sur la taxation des transactions financières et sur le prélèvement sur les banques. » Inquiet également de l'absence de négociations sur le socio-économique, Didier Reynders conclut : « Ce qui est très différent de 2007 aussi, c'est que le volet socio-économique est totalement absent. Modestement, en 2007, ça nous paraissait important de s'occuper de l'avenir socio-économique. Le Gouvernement va reprendre son activité. On aura un 'kern' la semaine prochaine. Si on doit gérer la Présidence belge jusqu'à la fin de l'année, il faudra voir si le Gouvernement doit rester en affaires courantes ou si on doit lui donner un minimum de consistance. On pourrait voter la confiance, ne fût-ce que sur la Présidence européenne ou la budget ».

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