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Elections fédérales de juin 2010

Comme lors de chaque échéance électorale, nous nous lançons dans le débat.
Mais nous n'avons pas les forces vives des partis politiques et comme les délais sont très courts, nous devrons nous limiter dans nos démarches.
Néanmoins, nous vous offrons déjà sur ce site un rassemblement d’informations et d’actualités sur les élections fédérales de juin 2010.

Bonne lecture

L'équipe de l’Observatoire indépendant de l’Environnement en Brabant wallon.

Consultez également notre avertissement aux lecteurs et commentateurs.





les élections 2010 dans la presse


Agorati


La Région bruxelloise est et restera gérée par les Bruxellois, déclare Didier Reynders

• Les nouvelles des partis francophones • Mercredi 09/06/2010 • Version imprimable

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Pour le Mouvement Réformateur, il n'y a pas d'alternative: «la Région bruxelloise est et restera gérée par les Bruxellois, qu'il faut respecter,» comme il faut d'ailleurs «briser le carcan» de la capitale, a déclaré en substance ce mardi Didier Reynders, dans le cadre d'une conférence de presse tenue en présence de tous les Bourgmestres MR de Bruxelles et de ceux, non nommés, de la périphérie. «Il faut que ce soit clair: il faut respecter Bruxelles, qui est la capitale du pays, de l'Europe, de la Flandre et de la Communauté française, et donc se dire que l'on doit respecter les Bruxellois,» a souligné, calmement mais fermement, le Président du Mouvement Réformateur. «La Région bruxelloise est et restera gérée par les Bruxellois, avec la volonté de briser le carcan qui entoure Bruxelles,» a ajouté Didier Reynders, qui avait, avec tout le MR, choisi la très symbolique Maison communale de Linkebeek pour cette conférence de presse rappelant l'enjeu communautaire, donnée alors que le Président de la N-VA, Bart De Wever, a annoncé ce lundi 7 juin sa volonté de tout simplement supprimer la Région bruxelloise. «L'heure est grave. On est arrivé à la croisée des chemins,» a souligné Damien Thiéry, le Bourgmestre non nommé de Linkebeek. «Mais ce sera également l'heure de vérité en Flandre: il faudra respecter la volonté démocratique et accepter le résultat des élections. Mais il faudra arrêter de proclamer qu'il y a une différence entre la population flamande et ses élus: si quelqu'un croit en Flandre que Bart De Wever ne veut pas la fin du pays, c'est qu'il a dû vivre quelques années à l'étranger,» a expliqué Didier Reynders.   Parmi les très nombreux participants réformateurs venus défendre la cause et l'avenir de Bruxelles, les têtes de liste au Sénat et à la Chambre pour l'arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde, respectivement Armand De Decker et Olivier Maingain, Président des Fédéralistes Démocrates Francophones (FDF). Le premier est également Bourgmestre d'Uccle et le second de Woluwe-Saint-Lambert.

Armand De Decker a évoqué la possibilité de conférer un statut bilingue aux communes à facilités, «puisque la Constitution leur reconnaît déjà un statut à part.» Le Président sortant du Sénat, qui a solennellement indiqué que tous les Bourgmestres réunis se faisaient les «porte-parole de centaines de milliers de Bruxellois», a aussi lancé un plaidoyer aux partis flamands traditionnels, pour qu'ils n'écoutent plus les sirènes des formations séparatistes: «Je lance un appel aux autres partis flamands: il est grand temps qu'ils cessent de se laisser impressionner par une forme de terrorisme intellectuel,» a dit Armand De Decker.

Pour Olivier Maingain, les habitants de la périphérie doivent pouvoir choisir la région à laquelle ils veulent appartenir:   «J'ai toujours veillé à expliquer aux partenaires flamands que si l'on veut créer un climat de confiance, on ne peut pas empêcher les populations qui souhaitent appartenir à la Région bruxelloise de faire ce choix. C'est une manière aussi de mettre une fois pour toutes ces populations à l'abri des excès du nationalisme flamand. On dit toujours qu'il y a un modèle bruxellois, il est donc logique que ce modèle s'étende là, à des communes, où, malheureusement, les autorités flamandes n'ont pas crée les conditions d'un modèle démocratique.» Tous les Bourgmestres MR de la Région bruxelloise et de la périphérie, arborant tous symboliquement leur écharpe maïorale, avaient tenu à serrer les rangs à Linkebeek: Gaëtan Van Goidsenhoven, d'Anderlecht; Didier Gosuin, d'Auderghem; Vincent De Wolf, d'Etterbeek; Philippe Pivin, de Koekelberg; Bernard Clerfayt, de Schaerbeek; Martine Payfa, de Watermael-Boitsfort, Willem Draps, de Woluwe-Saint-Pierre, de même que François Van Hoobrouck, de Wezembeek-Oppem, Arnold d'Oreye de Lantremange, de Crainhem, et donc Damien Thiéry, de Linkebeek. Tous étaient présents pour présenter les points que le Mouvement Réformateur mettra sur la table des négociations, face à une surenchère communautaire au Nord du pays qui pourrait, au soir du 13 juin, confronter les Bruxellois mais plus globalement les Francophones et la Belgique aux thèses institutionnelles les plus radicales.

Pour ce qui est du carcan qui étouffe Bruxelles, il existe plusieurs façons de le briser: «Cela peut prendre différentes formes, par exemple, en 2005, l'accord avorté sur Bruxelles-Hal-Vilvorde permettait ainsi à la Communauté française d'intervenir dans les six communes à facilités de la périphérie bruxelloise,» a rappelé Didier Reynders. Et d'ajouter que le MR n'a pas porté en tant que telle la revendication d'un élargissement géographique de Bruxelles. «Elle reste, à nos yeux, la contrepartie d'une exigence de scission pure et simple de BHV,» a souligné Didier Reynders. Le Président des Réformateurs a également réitéré la disponibilité du MR à participer à des négociations pour une réforme institutionnelle qui donne plus de poids aux entités fédérées, tout en excluant de sortir du cadre fédéral. «La prochaine réforme de l'Etat ne sera en rien une étape vers la séparation,» a encore dit Didier Reynders. Et de conclure en expliquant que le MR partage la revendication d'un meilleur financement de Bruxelles qui, ne doit pas passer par la seule Région bruxelloise, mais qui implique aussi les communes ou le fédéral pour la sécurité, la Communauté française pour l'enseignement, par exemple.  

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