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Une nouvelle fois, le Parlement wallon s'est penché sur les déboires de la Caisse wallonne d'investissement (CIW), une structure à fort relents idéologiques voulue par le PS en 2008. Objectif : lever des capitaux pour les proposer aux entreprises « abandonnées par les banques traditionnelles ».

Dès son lancement, le MR s'est inquiété de la pertinence d'une telle entreprise : - Pourquoi créer un nouveau « machin » alors d'autres organismes existants (SRIW, SOGEPA,...) pouvaient fort bien s'acquitter d'une telle mission ? - N'y avait-il pas risque de double emploi ? - N'y avait-il pas risque de gaspillage d'argents public en raison des coûts de fonctionnement et de lancement inéluctables qu'un tel projet allait entraîner ? Depuis son démarrage laborieux - il fallait répondre en urgence à la crise de 2008 et c'est à partir de janvier... 2011 que la Caisse a commencé son travail ! - les craintes du MR se sont, hélas !, confirmées. « A peine 82 millions ont été récoltés alors que le Gouvernement en espérait 150 millions. Et qui va financer l'intérêt particulièrement élevé -nettement supérieur au taux du marché- si ce n'est le contribuable wallon ? »,  interrogeait Pierre-Yves Jeholet. Remarque ironique du député MR : « Le PS, qui nous a tant critiqués dans le sauvetage des banques, se soucie beaucoup des épargnants, un intérêt financé par la collectivité. Comprenne qui pourra !» Ce mercredi, devant le Parlement wallon, Jean-Claude Marcourt, grand démiurge de ce « machin », a bien dû admettre que les deux premiers exercices se sont soldés par des pertes importantes (1,35 million en 2009, 1,2 million l'année suivante). Par ailleurs, les coûts de fonctionnement franchissent allègrement la barre des 500 000 € l'an. « De quoi plomber durablement les performances de cette Caisse : c'est une terrifiante machine à perdre de l'argent», estime le député MR. Jusqu'ici, trois entreprises ont fait appel à la Caisse : un intérêt extrêmement relatif... Mais, lors du débat parlementaire, la surprise est venue du partenaire CDh de la majorité: «On ne peut pas dire que la situation soit merveilleuse. En tout cas, les résultats actuels ne sont pas à la hauteur des espérances », a fustigé une parlementaire CDh. Sourire crispé du ministre de l'Economie. Qui souffle : « Il y a des moments où on se sent soutenu... ». Soutenu comme la corde soutient le pendu, effectivement ! En clôture du débat, Pierre-Yves Jeholet a posé la question essentielle : « Ne serait-il pas temps de mettre fin à cette aventure qui coûté beaucoup d'argent aux contribuables wallons ? ». Aujourd'hui, un constat est limpide : dans les mois à venir, si M. Marcourt ne parvient pas à démontrer que « sa » Caisse « atteint des résultats à hauteur des espérances », nul doute qu'il se trouvera de plus en plus isolé dans sa défense.  

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